Arsenal, des graines de champion pour le printemps
Au printemps de cette saison 2022/23, cela fera 19 ans qu’Arsenal n’a plus connu la joie que peut ressentir une équipe championne d’Angleterre. C’était en 2004 et c’était la fameuse année des invincibles. Emmené par ses frenchies, Wenger, Pirès et Henry meilleur buteur au terme de cette saison. Depuis Arsenal n’a été proche d’égaler cette performance qu’à deux reprises en terminant à la deuxième place, en 2005 et 2016. En cette sortie d’hiver 2023, les Gunners n’ont jamais semblé aussi proches de décrocher ce 14e titre de champion tant attendu.
Des victoires « en champion »
L’expression a beau être d’une banalité rare, elle fait souvent mouche. Gagner « en champion », c’est se sortir d’une situation compliquée en remportant un match dans les derniers instants ou sur un coup de pouce du destin. Et c’est quand ce genre de victoires se répètent qu’on peut alors utiliser ces termes. Cette saison, les hommes d’Arteta sont devenus coutumiers du fait, de quoi renforcer le sentiment que cette année pourrait être la bonne. Dernière en date, il y a deux semaines face à Bournemouth avec ce but de Reiss Nelson à la 90e+7 minute de jeu qui offrait la victoire à Arsenal. Et c’était aussi le cas lors de deux des 5 matches avant celui-là. C’était contre Manchester United 90e+3 (3-2) et Aston Villa 90e+3 et 90e+8 (2-4). En fait, Arsenal a marqué plus de buts à la 90e et au-delà que n’importe qu’elle autre équipe de Premier League.
Si ces buts de fin de rencontre doivent compter sur une part de chance, force est de constater qu’il y a bien plus que cela. Quand une équipe devient maître de son destin dans le temps additionnel, c’est aussi grâce à son football. Car l’évolution footballistique qu’à subi Arsenal sur la dernière saison et demie a fait d’Arsenal une vraie équipe dominante. « Arsenal est arrivé à un point où, pendant une grande partie de la saison, il a été capable de coincer les défenses adverses dans leur propre moitié de terrain, les asphyxiant pendant que toute l’équipe poussait très haut sur le terrain. Lorsqu’ils perdent le ballon dans ces moments-là, ils le récupèrent inévitablement quelques secondes plus tard » résume justement le Telegraph. Face à une telle domination, l’adversaire tire forcément la langue en fin de match à force de courir après le ballon et c’est tout profit pour l’équipe d’en face. En effet, lors de ces trois victoires dans les arrêts de jeu, face à Manchester United, Aston Villa et Bournemouth, les Gunners avaient en moyenne 69% de possession de balle et livraient 134 passes dans le dernier tiers du terrain, contre une trentaine pour les adversaires. Quand on vous parle de domination.
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Un arsenal varié
L’autre force des Gunners est que, malgré l’absence de Gabriel Jesus depuis le mondial, ils peuvent se reposer sur une palette offensive de qualité. Devant les 5 buts du Brésilien, on retrouve Martin Odegaard et Bukayo Saka avec 10 buts et Gabriel Martinelli avec 12 buts. Sans oublier l’arrivée de Trossard, qui en seulement 5 apparitions avec les Gunners a un pied dans 6 buts (1 but, 5 assists).
On est d’ailleurs en droit de se demander si le Belge n’est pas, parmi les bons transferts de ces dernières années, la meilleure pioche. En tout cas en termes de rapport qualité-prix. Certes, il ne lui restait que 6 mois de contrat à Brighton, mais dans la conjoncture Premier League, son prix de 24 millions d’€ semble dérisoire. À titre de comparaison, Oleksandr Zinchenko et Martin Odegaard ont coûté 35 millions chacun et Ben White 59m€. Quoiqu’il en soit, l’ancien Seagulls s’est imposé à la vitesse de l’éclair dans cette équipe qui tournait déjà très bien. Alors qu’on pensait le voir entrer en concurrence avec Martinelli pour une place sur le flanc gauche c’est en tant que faux numéro 9 qu’il s’est révélé ces derniers matches en combinant très bien avec le Brésilien. Reste à voir comment le retour du « vrai » numéro 9, Gabriel Jesus aura un impact sur le statut de Trossard. Car le natif de Maasmechelen n’est sans doute pas un pion indéboulonnable du 11 de base, mais il s’est révélé être un réel stimulant à cette, déjà fournie, addition de talents.
Winning mentality
C’est aussi sans doute dans ce domaine qu’Arsenal a le plus évolué positivement. Passant d’une équipe assez quelconque, certes capable d’étincelle, mais qui avait les plus grandes difficultés à se montrer dominatrice sur le long terme, à une machine à gagner des matches. Mikel Arteta n’y est sans doute pas étranger. Depuis son arrivée en décembre 2019, les progrès ont été sensibles. La patience aura été de mise, mais les résultats commencent à attester de ces progrès. « Il veut et exige beaucoup. Mais il veut aussi que nous soyons très exigeants les uns envers les autres. Chaque jour, à 100 % », a expliqué Granit Xhaka. Le Suisse qui est sans doute le meilleur exemple de progression.
Dimanche, Arsenal reçoit Crystal Palace à l’Emirates (15:00 en direct sur VOOSPORT WORLD) et aura l’occasion, en cas de victoire, de prendre 8 points d’avance sur Manchester City qui jouera son quart de finale de FA Cup. Une manière de prendre une avance psychologique confortable et de déjà entrevoir le bout du tunnel avec un sacre à clé.
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