Burnley, des Clarets en quête de clarté
En se déplaçant à Arsenal ce samedi (en direct à 16:00 sur VOOSPORT WORLD), le Burnley de Vincent Kompany ne va pas espérer grand-chose face à une équipe qui joue le titre depuis 2 saisons. Cependant, le besoin de points devient urgent pour une équipe qui pointe à la 19e place avec 4 points, autant que le 20e, Sheffield United.
On le sait, en football, les sentiments positifs arrivent très vite et peuvent partir aussi vite. C’est exactement ce qu’est en train de vivre le Burnley de Vincent Kompany. Après l’euphorie du titre en Championship la saison dernière et la barre des 100 points dépassée, le contrecoup en Premier League se fait sentir durement. S’il est vrai qu’il n’est jamais simple pour une équipe de faire la transition entre ces deux marches d’un pas décidé, les Clarets semblent trébucher dès la première marche.
Après 11 journées, ils ont d’ailleurs décroché un triste record en alignant six défaites dans leurs six premiers matches à domicile. Ce n’était jamais arrivé dans l’histoire de la première division anglaise. Le bilan comptable général n’est guère plus réjouissant puisqu’avec 4 points sur 33, ils sont 19e au classement. Ils sont aussi la pire attaque avec 8 buts marqués et la pire défense, ex æquo avec Bournemouth, et ce bilan de 27 buts encaissés. Pour être tout à fait juste, il faut tout de même préciser que le calendrier de Burnley n’a pas été simple puisqu’en ouverture du championnat, ils ont reçu le champion en titre Manchester City (0-3), avant d’enchaîner des matches face à Tottenham (2-5), Manchester United (0-1), Chelsea (1-4) et Aston Villa (1-3).
Mourir avec ses idées ?
Parmi les principaux détracteurs de Vincent Kompany, l’argument qui revient souvent est un manque d’adaptabilité. Traditionnellement, Burnley était réputé pour être une équipe solide, évoluant dans un 4-4-2 à l’ancienne, avec deux tours devant et des longs ballons. Depuis son arrivée, lors de l’été 2022, Kompany a voulu changer totalement le style de jeu des Clarets. Burnley est devenu une équipe plus joueuses, avec plus de passages sur les flancs grâce à des joueurs rapides et techniques, avec une volonté de développer un football fluide, créatif et dominant. D’ailleurs, Burnley avait, dès la première journée de la saison 2022/23, battu le record du nombre de passes réussies (506) dans un match de Championship. Les intentions étaient claires, fini le « kick and rush ». Bien sûr, il était logique de vouloir continuer sur cette lancée. L’objectif de cette saison était donc de jouer de la même manière.
En interne, on se doutait que ce serait difficile, mais le style n’était pas négociable. Force est de constater que cela ne prend pas. L’équipe de Kompany souffre de naïveté, donne l’impression de se saboter elle-même avec des erreurs individuelles ou des failles de concentration. Une équipe qui semble jeune et inexpérimentée, ce qui, finalement, est le cas. Le recrutement estival visant à engager principalement des joueurs âgés de 25 ans ou moins n’y est pas étranger. Une stratégie risquée sur le plan de l’effectif, tandis que sur le plan du jeu, elle l’était tout autant.
Mais le principal intéressé ne veut pas tout chambouler. « Mon attitude ne changera certainement pas : être constant et travailler dur, à chaque match. Ce n’est pas dans ma nature de paniquer. Je veux gagner chaque match. Il faut gagner tous les matchs. Nous devons gagner chaque match. Pour y parvenir, il faut demander le meilleur de chacun chaque jour. Le plus important est de continuer à y croire », expliquait-il récemment. Y croire c’est bien, mais la réaction doit arriver au plus vite. Car l’écart entre le groupe des menacés et le reste de la ligue commence à se creuser. Seuls la victoire à Luton et le point pris face à Nottingham Forest sont motifs d’espoir étant donné que face à Bournemouth, les Clarets n’ont pas su prendre de points. « C’est ce que j’attends de mon groupe. Apprendre de ces erreurs et réagir immédiatement lors du match suivant. Il n’y a pas grand-chose à ajouter. Nous avons une bonne équipe, il est temps de le montrer ».
Le hic, c’est qu’il faudra montrer une réaction face à de solides adversaires d’ici les fêtes, avec des duels face à Arsenal, West Ham, Liverpool ou encore Aston Villa. Reste à voir comment Kompany et les siens aborderons ces matches. Car si le Burnley d’il y a quelques saisons semblait désuet voire archaïque en termes de jeu, cela avait le mérite d’être solide et discipliné. Deux qualités essentielles pour se maintenir en Premier League. D’ailleurs, comme le souligne justement The Athletic, « dans l’effectif de Burnley, seuls Jack Cork, Charlie Taylor, Johann Berg Gudmundsson, Jay Rodriguez et Josh Brownhill ont évité la relégation lors d’au moins une saison de Premier League sous la direction de Dyche. Leur expérience sera essentielle, car seuls 10 joueurs de l’équipe de Kompany ont disputé plus de cinq matches de Premier League avant qu’un ballon ne soit botté cette saison ». À la croisée des chemins, Kompany devra se gratter le crâne pour établir une stratégie. Il aura le choix entre s’adapter pour survivre ou continuer de la sorte en espérant un déclic.
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