Chelsea – Leeds United: la danse des Peacocks s’essouffle
Remonté en Premier League en 2020, Leeds United a connu une première saison dantesque pour son retour parmi l’élite. Sauf que la machine infernale semble s’enrayer cette saison. Face à Chelsea, les hommes de Bielsa doivent réagir. Sinon la lutte pour le maintien deviendra une réalité. Chelsea – Leeds United, c’est samedi sur VOOSPORT WORLD. Par Thibault Drèze, journaliste de la rédaction des sports.
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Nul face à Manchester City, Chelsea, Manchester United, Liverpool, victoire contre Tottenham et, en déplacement, victoire à Leicester ainsi qu’à l’Etihad et une 9e place finale au classement. Pour son retour en Premier League, après un titre en Championship, Leeds United avait cassé la baraque. L’équipe enflammait chaque match qu’elle disputait et était qualifiée de plus spectaculaire d’Europe. Le monde découvrait des joueurs comme Luke Ayling, Kalvin Philipps, Rafinha, Taylor Roberts ou encore Patrick Bamford et ses 17 buts marqués (4e meilleur buteur de la ligue). La hype Leeds envahissait le monde du football.
Leeds tire la langue
Mais à force de courir, les organismes se fatiguent. Cette saison le Leeds de Bielsa accuse le coup. L’équipe a du attendre la 7e journée pour remporter sa première victoire en championnat et n’a connu cette joie que trois fois cette saison avant d’affronter les Blues ce week-end. Tel le syndrome de la deuxième saison au sein de l’élite, comme ce qu’avait connu Sheffield United récemment (9e au terme de la saison de son retour avant de terminer dernier la suivante), Leeds peine à performer cette année. Les raisons de cette baisse de forme sont nombreuses. La première c’est que Bamford ne marque plus autant. Avec un seul but marqué jusqu’au week-end dernier face à Brentford, où le buteur a marqué son deuxième but en championnat, Bamford est moins prolifique. À pareille époque l’an dernier, il en avait déjà marqué 10. Cette baisse de régime s’explique aussi par les neuf matches manqués en championnat à cause d’une blessure à la malléole. Sans leur locomotive offensive, les Whites sont verts.
Mais c’est toute l’attaque qui est émoussée. À l’image de Rodrigo, la recrue phare de la saison dernière. Acheté 30 millions à Valence, il avait marqué 7 buts la saison dernière. On aurait pu se dire que pour sa saison d’adaptation ce n’était pas mal. Sauf que cette année, ce n’est guère mieux puisqu’il n’a planté que deux roses en 12 matches. Que dire du transfert phare de cette année, Daniel James, lui aussi acheté 30 millions d’euros, mais à Manchester United cette fois, qui n’a marqué qu’à une seule reprise en 14 rencontres. Des performances en dessous des attentes et qui n’aident pas Leeds à rester à flot. L’équipe se crée moins d’occasion et marque forcément moins. 26 buts contre 15 cette saison à pareille époque. Heureusement, le Brésilien Raphina et ses 6 buts viennent éclaircir le tableau.
Des blessés à la pelle
L’attaque n’est pas le seul secteur en souffrance. La défense est aussi touchée. Pour des raisons principalement médicales. En effet, à plusieurs reprises cette saison, le secteur défensif de Leeds s’est retrouvé décimé. Contre Newcastle par exemple, Bielsa n’avait à sa disposition qu’un seul défenseur central. Samedi, Cooper et Struijk sont incertains, tandis que Koch, blessé de longue date, sera lui aussi absent. Le rythme imposé par Bielsa se fait sans doute ressentir et l’infirmerie ne désemplit pas. Mais la tuile de taille, c’est la blessure du milieu Kalvin Phillips. Touché aux ischio-jambiers, il devrait manquer à l’appel durant quelques semaines et seulement revenir en février.
Enfin, une dernière raison pour expliquer cette baisse de régime, invoquée par le Telegraph, et elle est plus surprenante, c’est le retour du public dans les stades. « La saison dernière était étrange. Même si les gens prétendent le contraire, les matchs sans supporters étaient plus lents et beaucoup moins intenses. Cela ressemblait plus à des entraînements, car c’était du football sans adrénaline. Cela a joué en faveur de Leeds, car Bielsa leur a demandé de jouer avec une telle intensité que c’était une seconde nature. Ils ont créé leur propre adrénaline et ont souvent écrasé les autres équipes qui semblaient engourdies. Mais avec le retour des supporters, chaque équipe joue avec plus d’énergie, plus de concentration et plus de détermination à impressionner ». C’est paradoxal, mais Leeds peut être transformé un de ses atouts en faiblesse.
Vu la conjoncture, Marcelo Bielsa dit comprendre le pessimisme qui entoure son équipe en ce moment, mais lui et ses joueurs veulent rester optimistes. « Je comprends qu’il y ait une part de pessimisme, car les prochains matches sont difficiles », a déclaré Bielsa. « Au lieu de faire revenir des joueurs, nous créons de nouveaux absents. Mais quand nous jouons contre de grandes équipes, je pense qu’il y a une force supplémentaire qui vient de l’équipe supposée faible parce qu’elle a l’opportunité de gagner contre l’équipe qui est meilleure avant de la jouer. Je ne dis jamais que nous allons gagner, mais je dis toujours que nous allons faire le maximum pour mériter de gagner. »
Et il vaut mieux être optimiste, car quand on voit les noms des joueurs sur la touche et le calendrier qui arrive (après Chelsea, Leeds devra affronter Manchester City, Arsenal, Liverpool et le revigoré Aston Villa), on commence à avoir de sérieuses craintes pour les pensionnaires d’Elland Road. Face à Chelsea, malgré les absents, il faudra retrouver cette folie d’antan qui manque tellement au Leeds cuvée 2021/22. Certes, les Blues doivent aussi se passer de joueurs importants comme Kante, Chilwell ou Kovakic, mais Tuchel a le luxe d’un banc bien fourni. Contrairement à son homologue argentin.
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