Haaland vs Nunez, City vs Liverpool, fortunes diverses avant un choc décisif
C’étaient les deux grandes attractions du mercato estival en Premier League. Le cyborg norvégien Erling Haaland rejoignait Manchester City et le solide uruguayen, Darwin Nunez, s’engageait avec les Reds. Plusieurs semaines plus tard, leurs destins, à l’image de leurs équipes, ont pris des trajectoires bien opposées.
Après une nouvelle saison à un rythme infernal (92 et 93 points), Liverpool et Manchester City se retrouvaient pour une nouvelle année de joute à distance. On se disait que les deux équipes étaient reparties pour à nouveau battre tous les records. D’autant plus que les deux formations allaient recruter un grand buteur pour faire encore plus mal aux autres équipes de Premier League. Liverpool s’offrait les services d’un Uruguayen de 23 ans et 1,87 m pour 75 millions d’€ connu sous le nom de Darwin Nunez, tandis que Manchester City avait mis la main sur l’arme atomique en recrutant Erling Haaland (22 ans, 1,95 m) contre 60 millions d’€. La guerre était déjà lancée à distance, chacun affûtant ses lames.
La première escarmouche avait lieu le 30 juillet à l’occasion du Community Shield, remporté 3-1 par les Reds. Haaland était titulaire, sans marquer. Nunez était monté au jeu et avait marqué le 3e but de Liverpool. À l’époque, les premières interrogations concernant la venue d’Haaland dans un système bien huilé et ne favorisant pas les numéros 9 de son espèce sortaient déjà de terre. Aussi, on criait à la fin de cycle de City et on avait déjà oublié Sadio Mané, parti en Bavière, remplacé dans les esprits par un jeune sud-américain. Depuis, la réalité est bien différente.
Liverpool, alerte rouge ?
Avec 10 points sur 24 et seulement 2 victoires en 8 matches de Premier League, le début de saison de Liverpool n’est pas bon. Les raisons de cette mauvaise passe sont nombreuses. Certes, ce n’est pas le premier coup de mou des Reds depuis que Klopp est arrivé. Début 2021, Liverpool avait connu une série de 6 défaites en 9 matches de championnat. Mais à l’époque, l’équipe était décimée par les blessures. Cela semble être moins le cas cette année. Force est de constater que l’arrivée d’un buteur n’a pas comblé les frustrations liées aux espérances de quadruplé du printemps dernier. Car perdre en finale de Champions League et échouer à un point du titre, cela laisse des traces. Qu’on le veuille ou non. Darwin a remplacé Mané, numériquement, mais pas qualitativement.
Mais était-il remplaçable ? Quand on connaît sa capacité à travailler pour l’équipe et donc défensivement, on aurait tendance à dire que non. Car c’était la force du système de Klopp durant ces dernières années : une domination sans ballon grâce à un pressing caractéristique. Système dans lequel Mané était un élément clé.
Le saviez-vous ?
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Mais dans le secteur défensif, il faut bien avouer que le vernis commence à craquer aussi. Gomez, titulaire aux côtés de Van Dijk, semble encore un peu tendre, et le Hollandais a perdu de sa superbe. Alexander-Arnold est, lui aussi, sous le feu des réprimandes. Ce n’est évidemment pas la faute de Nunez s’il n’a pas les mêmes caractéristiques que le Sénégalais. Il apportera forcément d’autres choses à l’équipe, des choses différentes de ce que Mané apportait et il faudra trouver quelqu’un d’autre pour combler ce manque. Certes, Darwin n’a joué que 4 matches de Premier League en tant que titulaire sur les 8 possibles. Les mauvaises langues diront que les deux seules victoires en championnat sont intervenues pendant qu’il purgeait sa suspension.
Presque par mimétisme, Liverpool a voulu engager un avant-centre, comme l’a fait City. Mais était-ce vraiment la priorité ? Car laisser partir Mané, c’était aussi perdre sa capacité à évoluer dos au but pour ouvrir des espaces pour ses partenaires et manœuvrer entre les lignes. Nunez de son côté est plutôt, sans tomber dans le stéréotype, un renard de surface. Klopp doit-il changer son animation pour s’accorder à l’ancien joueur de Benfica, ou l’inverse ?
Il y a cependant des raisons de croire à une éclosion prochaine. Au cours de ses premières semaines à Liverpool, il a été suggéré que la nouvelle recrue avait du mal à supporter l’intensité des séances d’entraînement de Klopp et avait même évoqué le fait de « ne rien comprendre aux consignes de Klopp ». Les rapports sont maintenant plus positifs. On a constaté à l’Emirates, des signes que Nunez se rapprochait de plus en plus de ses promesses. Klopp avait d’ailleurs déclaré avant le match qu’il sentait que Nunez s’acclimatait. Son but à Arsenal en est sans doute le premier symptôme. Idem dans la démonstration des Reds face aux Rangers. Mais l’absence de Diaz va faire mal à Nunez, car ils formaient un duo intéressant sur le terrain.
Machine brisée ou simples toussotements passagers, Liverpool devra réagir rapidement pour conserver des espoirs de lutte pour le titre. Avec ou sans Nunez.
Le grand blond avec une chaussure jaune
Il est parfois difficile de commenter des évidences. 15 buts, dont trois triplés en 9 matches de Premier League. Autant dire que les débuts d’Haaland avec les Skyblues sont tonitruants. Et quand on regarde au total, le Norvégien a inscrit 20 buts en 13 matches, toutes compétitions confondues. De quoi adopter le patronyme de « cyborg ». Mais qu’est-ce qu’un cyborg ? « Personnage de science-fiction ayant une apparence humaine, composé de parties vivantes et de parties mécaniques », nous dit le Larousse. Il est évident (aux dernières nouvelles en tout cas) qu’Haaland est un humain de chair, bien que sa froideur scandinave pourrait s’apparenter au métal. Mais ses performances sont telles, qu’elles sont dignes de la science-fiction. Et cela en dit long sur le niveau atteint par ce joueur de 22 ans à peine, que de le comparer à une entité fictive.
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Le contraste avec l’adaptation de Nunez est saisissant, mais il ne doit pas définir le niveau réel des deux hommes. Nunez est un excellent joueur, cela ne fait pas l’ombre d’un doute. Son acclimatation à la Premier League est seulement plus lente. D’un autre côté, rien n’indique qu’Erling Haaland va poursuivre à ce rythme infernal tout au long de la saison.
Le choc de la dernière chance
Avec 13 points de retard sur Manchester City (et un match de moins), Liverpool n’a déjà presque plus le droit à l’erreur. Si la semaine de Champions League fut plus profitable à Liverpool qui en a planté 7 à Ibrox, les Citizens sont rentrés de Copenhague sans marquer de but (Haaland n’a pas quitté le banc). L’occasion pour Salah d’inscrire un triplé, ce qui réveillera peut-être sa soif de but, puisqu’en Premier League, l’Egyptian King n’a plus marqué depuis le 22 Août. Une paye.
Est-ce que les Reds sortiront la tête de l’eau pour de bon, ou Guardiola et les siens donneront le dernier coup de pelle pour enterrer Liverpool ? Réponse dimanche à 17 :30 sur VOOSPORT WORLD.
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