Sports 02 septembre 2021

La Premier League, star d’un mercato animé et historique

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Le mercato d’été s’achève et une chose est certaine, il restera historique. Car Ronaldo a changé de club et c’est toujours un événement. Aussi et surtout vu le départ de Messi, après plus de 20 années passées à Barcelone, dans son club de toujours. Un transfert qui a fait office de véritable séisme sur la planète foot. De son côté, la Premier League n’est pas en reste puisqu’elle est devenue plus attractive que jamais. Le tout sur fond de conjoncture économique délicate. Découvrez le fin mot de l’histoire grâce à notre journaliste Thibault Drèze.

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Chaque été on se dit que l’on a atteint des sommets en termes de folie dépensière durant la fenêtre de transfert, qui permet aux clubs de renforcer leurs effectifs. Force est de constater que ces dernières années, les plafonds sont sans cesse brisés. Certes, la crise sanitaire est passée par là et a calmé les ardeurs de certains clubs, qui connaissent de grosses difficultés économiques. C’est le cas de Barcelone qui a été contraint de laisser Lionel Messi rejoindre Paris. Le transfert du siècle puisque personne ne pensait voir la star argentine s’en aller et encore moins au PSG, en Ligue 1. En effet, Barcelone, sur la paille, n’a pas été en mesure de pouvoir prolonger le contrat du joueur qui s’arrêtait cet été. Le Paris Saint-Germain n’a pas laissé l’occasion passée.

De quoi se poser des questions sur l’intérêt du fair-play financier, censé équilibrer les forces et éviter des dépenses astronomiques de certains clubs déjà endettés. En effet, cetterègle adoptée par l’UEFA en mai 2010, vise à empêcher les dépenses excessives des clubs qui participent aux compétitions européennes, en s’assurant, notamment, qu’ils ne dépensent pas d’argent davantage qu’ils n’en gagnent. Ils doivent aussi prouver que le club n’a pas de dettes envers d’autres clubs, envers des joueurs ou encore le fisc.

Sauf que cette année, au regard de la crise sanitaire et des changements économiques qu’elle a causés, l’organisme de contrôle financier des clubs a revu son degré de contrôle à la baisse, en divisant la période de surveillance et en prenant en considération les pertes financières liées au Covid. De quoi permettre au PSG, par exemple, de pouvoir recruter Messi l’esprit tranquille et d’anticiper les rentrées financières à venir (vente de joueurs, de maillots, billetterie …) afin de retrouver l’équilibre et d’éviter d’éventuelles sanctions.

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La Premier League, reine du shopping

Mais le PSG et Messi ne sont pas les seuls acteurs de ce mercato d’été. En effet, fidèle à elle-même la Premier League a encore dépensé sans compter. 1,35 milliard d’euros pour être précis. Loin devant la Série A (550 millions), la Bundesliga (415 millions) ou encore la Ligue 1 et ses 390 millions dépensés.

Enfin, pas tous les clubs anglais. Car forcément, ce sont les plus riches qui ont été les plus actifs. Manchester City en tête avec près de 120 millions dépensés pour acquérir Jack Grealish. Vint ensuite Chelsea et ses 115 millions dépensés pour Romelu Lukaku. Arsenal, actuellement en dernière position au classement a déboursé près de 170 millions juste pour cette période estivale pour recruter Ben White, Martin Ødegaard, Aaron Ramsdale, Takehiro Tomiyasu et, bien sûr, Albert Sambi Lokonga. Manchester United n’est pas en reste puisque les Red Devils ont lâché 140 millions pour s’offrir Jadon Sancho, Raphaël Varane et bien sûr, l’autre star de ce mercato, Ronaldo.

Dépenser c’est bien. Mais il faut se poser la question de qui a le mieux dépensé ou qui a bien fait de ne pas le faire. Liverpool par exemple. Qui est le membre du Big Six à avoir le moins dépensé : 40 millions pour le jeune défenseur français Ibrahima Konaté. Il faut dire que le retour de Van Dijk est quasiment l’équivalent d’un transfert entrant. De plus, Jurgen Klopp mise sur la continuité.

Il est vrai qu’à l’inverse, le mercato de Chelsea, avec le retour de Lukaku à Londres, est solide. Un atout supplémentaire pour des Blues qui semblaient déjà bien armés. Sans oublier l’arrivée de Saul Niguez sur le fil mardi soir. Manchester United n’est pas en reste avec trois renforts qui vont sans doute renforcer l’équipe pile aux postes où elle en avait besoin. Que dire du symbole sportif et économique que représente le retour de Ronaldo.

On l’a vu, les grosses cylindrées ont eu la main lourde. Grâce à la manne des droits TV qui est bien plus élevée qu’ailleurs en Europe. C’est sans compter sur le fait que Manchester City n’a pas réussi à recruter Kane. Ce qui aurait encore fait gonfler les chiffres de ce mercato estival.

Le Real loupe Mbappé

Ailleurs en Europe, on a frôlé les records. Cela aurait pu être le cas avec le mercato du Real Madrid, qui est passé tout près de dépenser plus de 200 millions pour Kylian Mbappé. Le joueur reste finalement à Paris, au moins jusqu’au mercato d’hiver. Le club madrilène reviendra peut-être à la charge à ce moment-là. En attendant, ils ont tout de même recruté le jeune milieu de Rennes Edouardo Camavinga. En Liga, on notera le retour d’Antoine Griezmann à l’Atlético de Madrid.

En Belgique, le mercato d’Anderlecht a surtout été animé dans le sens des départs puisque le club devait absolument dégraisser. Pas moins de 16 joueurs du noyau pro ont quitté la capitale. Ce qui n’a pas empêché les Mauves de recruter : Olsson, Raman, Gomez, Kouamé, Refaelov, Zirkzee et Magallan. Du côté du Standard, le mercato a été relativement calme. On a surtout privilégié les prêts, avec les arrivées de Dönnum, Nkounkou, Rafia, et Peeters de la Juventus. Mais sur le marché du foot belge, Bruges a aussi été très actif puisque le club a recruté pas moins de 10 joueurs.

Finalement, la grande machine du mercato peut très vite s’enrayer. Quand les grands toussent, c’est toute l’Europe qui prend froid. Au point d’en revenir à une situation similaire à 2015, où les clubs du Big 5 avaient dépensé en indemnités de transfert 3,8 milliards d’euros. Un montant similaire a été dépensé cette année. Bien loin des 6,6 milliards de 2019.

Certes, il y a l’effet Covid qui se poursuit encore cet été. Ce qui pousse les clubs à réfléchir autrement. En recrutant des joueurs libres ou en privilégiant la location, par rapport à un achat. « Le marché s’assèche en raison d’un effet de cascade qui ralentit entre grands et moins grands clubs, explique à l’Equipe Raffaele Poli, directeur de l’Observatoire du football du CIES. Les tops clubs achètent moins, ce qui veut dire que les clubs qui recevaient leur argent, ceux du subtop, ont moins de moyens pour agir à leur tour sur le marché. Il n’y a plus guère que les clubs anglais et le PSG parmi les grands dépensiers. »

Si la Premier League et quelques autres clubs semblent intouchables sur leur planète, la situation compliquée de Barcelone doit faire réfléchir les autres grands clubs européens. On parle souvent de la bulle du football et de ses clubs endettés à coup de millions et du moment où elle explosera. Personne n’est capable de le dire, en admettant qu’elle explose un jour. Les rouages semblent si bien huilés que, même une crise sanitaire et économique mondiale, n’ont pas eus les effets dévastateurs escomptés sur le monde du football.

Ce mercato d’été aura au moins poussé une grande majorité des clubs à réfléchir autrement et a privilégié les solutions internes comme le développement des académies de jeunes. Cela aura au moins servi à cela.

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Credits images @Belga

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