Le derby de Manchester
141 ans que ça dure. Que les uns, habillés de bleu, disent qu’ils sont le seul club de la ville. Que les autres habillés de rouge rétorquent qu’ils sont peut-être de la banlieue, mais qu’eux ont le plus beau palmarès. Ces dernières saisons, les banlieusards ont dû la mettre en veilleuse. L’aura du blason est toujours là, mais les résultats plus vraiment. Depuis leur dernier titre de champion en 2013, ce sont les Cityzens qui décorent de bleu le ciel de Manchester. Par Frederic Waseige, de la rédaction des sports.
Le saviez-vous ?
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Sur les 9 derniers derbys, seul Manchester United s’est imposé une fois en tant qu’hôte
Mais le temps d’un derby, les conteurs remettent à zéro leur plus belle prose pour écrire une nouvelle page d’histoire.
Une histoire récente qui nous livre une vérité improbable. Il ne fait pas bon recevoir à Manchester. Sur les 9 derniers derbys, seul Manchester United s’est imposé une fois en tant qu’hôte. Man City lui, que ce soit en coupe ou en championnat, n’a plus battu Man United à l’Ethiad depuis novembre 2018. Mieux même, les Red Devil’s s’y sont imposés lors des trois dernières confrontations.
Ils en sont encore capables cette saison. Ils ont les joueurs pour. En ont-ils l’équipe ? Telle est la question à 3 points. Sur un match oui.
Si et seulement si, ces fameux joueurs jouent comme un maillot tel celui de Man U l’exige. 90 minutes de jeu vers l’avant. Teinté de générosité, d’abnégation, de qualité technique et surtout d’un état d’esprit qui mène aux enchaînements irrésistibles.
Il devient le trottineur des Lilas
Tous doivent être prêts pour le grand jour. Même le grand Paul. Pogba laboure ses adversaires pendant 30 minutes voire une mi-temps. Mais il a tendance à finir les matchs sur ses hauts talons. Sur la pointe des pieds. Il devient le trottineur des Lilas alors qu’être un joueur de Man U c’est être un poinçonneur du malheur des autres. À temps plein.
Depuis septembre dernier, Manchester United n’a pas gagné un seul match au cours duquel Pogba a joué les 90 minutes. Par contre, ils sont invaincus quand il sort autour de l’heure de jeu. Un hasard ? Sûrement pas. D’ailleurs le professeur Rangnick l’a compris. Le deal est scellé entre lui et Pogba : « tu n’es pas mon style de joueur ou plutôt de compétiteur, mais tu es Pogba donc quand tu joues c’est 1 h et parfois des « raouettes ».
Pogba est capable du meilleur et du moins bon. D’émerveiller et puis d’exaspérer. Mais dans un match d’un tel prestige, retransmis en Mondovision, son Altesse la « Pioche » devrait avoir envie de retrouver son trône.
Cristiano a tendance à mettre à l’ombre la jeunesse tellement talentueuse des Red Devil’s
Un trône, qui à Manchester, est trop petit. Et surtout déjà occupé. Son Altesse est supplantée par son Empereur. Ronaldo est arrivé. Pour des raisons plus de marketing que sportives. Mais il est là. Dans la pose et les chiffres.
À 37 ans, il est devenu un intermittent de la performance. Certain que dans un match d’un tel prestige, il voudra, sans partage, être le héros du peuple rouge de Manchester. Il en est capable.
Dernière précision indispensable. En foot il n’y pas de héros sans équipe. Cristiano a tendance à mettre à l’ombre la jeunesse tellement talentueuse des Red Devil’s. Les Rashford, Sancho, Elanga et autres devront absolument chercher la lumière.
Le rouleau compresseur a perdu ses rouleaux
Du côté de Man City, le rouleau compresseur a perdu ses rouleaux. Le « press » est moins pressant.
L’évidence est devenue souffrance. Les résultats ne coulent plus de la source de leur talent. Il y a de nouveaux matchs face à eux. Ces dernières semaines, Southampton l’a montré à moitié, Tottenham en entier et Everton à huit minutes près. Tottenham a montré la voie de la victoire, mais les Spurs ont une rampe de lancement nommée Kane. Ce que Man U n’a pas vraiment. Les « missiles » ils les ont, mais pas toujours celui qui va atteindre les cibles…
Vous imaginez Ronaldo revenir 40 fois sur le match demander des ballons dans les pieds pour servir ses sprinteurs ? Non Ronaldo fait bien ses 37 ans. Son rayon de destruction ce sont les 30 mètres adverses. Basta. Et là, il est encore capable de tout.
Bruno Fernandez sera donc déterminant. Comme il l’a été si souvent. Mais en 2022 son omniprésence n’a pas la même évidence qu’en 2021. Un match sur deux, son nom n’est pas imprimé à l’encre rouge dans les lignes de stats. L’air de rien Man City a déjà bien préparé ce match. Ce n’est pas un hasard si les Cityzens ont déjà assuré leur qualif pour les ¼ de finale de la Ligue des Champions dès l’aller au Sporting Portugal. Cette leçon en forme de 0-5 soulageait non seulement le match retour, mais aussi et surtout le derby qui a lieu 3 jours plutôt. Pas de problème de gestion d’effectif donc.
On remet les compteurs à zéro et l’honneur au firmament
Man City a 19 points de plus. À encaisser deux fois moins et marqué 20 buts de plus. Ça, c’est l’avant-match. Au coup d’envoi, on remet les compteurs à zéro et l’honneur au firmament.
Alors qu’on croyait City envolé vers un nouveau titre, Liverpool lui a remis la pression. Une pression encore plus intense pour Man United dont les objectifs de titres sont d’ores et déjà remis à plus tard. Pas ceux de Top 4. Et là, la concurrence ne se limite pas à un seul adversaire. Tottenham, Arsenal et West Ham sont là. Près. Tout près. Ce derby est déjà exceptionnel dans ses enjeux. Pas de doute qu’il le sera aussi dans le jeu. La magie des grands joueurs fait qu’ils sont souvent au rendez-vous des grands rendez-vous.
Rendez-vous ce dimanche 06 Mars sur le coup de 17:20 sur VOOSPORT WORLD.
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Crédit image @Belga