Pourquoi Euphoria est LA série à binge-watcher d’urgence !

Vous avez écumé toutes les séries de 2021, vous êtes désœuvré devant votre TV ? Nous avons la solution : la saison 2 de la série Euphoria disponible sur Be TV dès ce 10 Janvier. Cette série bouscule les codes états-uniens des clichés sur les teenagers. Certes vous y retrouvez le sportif beau gosse et la pom-pom girl, mais ils n’ont rien du portrait idyllique habituel. Adolescents révoltés, sexe, addictions, transidentité, les thèmes abordés dans Euphoria sont le reflet d’une génération perdue et soumise aux réseaux sociaux. Vous suivez le quotidien de Rue Bennett, à la sortie de sa désintox, et de ses amis lycéens de la génération Z.

Rue tombe amoureuse de Jules, adolescente transgenre, et tente de reprendre sa vie en main malgré son addiction à la drogue. Elle côtoie ses camarades tous en lutte avec eux-mêmes : problème de confiance en soi, masculinité toxique, mensonges, trahisons, violences sexuelles, harcèlement en ligne, etc. Euphoria pourrait s’apparenter à un Gossip Girl sous acide.

Cette série portée par un casting de rêve, Zendaya et Barbie Ferreira entre autres, est une adaptation américaine d’une minisérie israélienne réalisée par Sam Levinson et coproduite par le rappeur Drake. Que du beau monde.

Le casting de la série Euphoria

La saison 1 s’ouvre sur un épisode centré sur le personnage de Rue, interprété par Zendaya, la nouvelle star montante d’Hollywood qui a débuté chez Disney Channel et qui a rejoint la grande famille Marvel dans le dernier Spiderman. Une jeune femme icône de mode, influenceuse sur les réseaux sociaux et militante des droits humains. Il ne pouvait y avoir meilleur choix pour interpréter le personnage de Rue Bennet.

Dans ce premier épisode, le spectateur découvre son enfance, son parcours et sa descente aux enfers avec la drogue. Le passé et le présent s’entremêlent pour conter tous les aspects de la vie de Rue. À travers elle, vous découvrez ses amis.

Jules, interprété avec brio par Hunter Schafer qui est également trans (enfin un personnage trans joué par une vraie transgenre, merci !), est une fille au passé sombre qui se bat avec une mère abusive et ses démons intérieurs. Elle est pourtant le personnage le plus lumineux de la série, elle fédère les autres membres, et plus particulièrement Rue, autour de sa personnalité solaire.

Kat, interprétée par Barbie Ferreira,  est une jeune fille peu sûre de son physique qui va découvrir le pouvoir de la puissance érotique en ligne, mais aussi ses travers.

Nate, interprété par Jacob Elordi, est l’incarnation même de la masculinité toxique. Certes, il a des circonstances atténuantes avec un père sans cœur, mais il reste détestable. Son père Cal, qui n’est autre qu’Eric Dane le sexy Docteur Glamour de Grey’s Anatomy, joue ici le rôle d’un mec vraiment infect.

Maddy, jouée par Alexa Demie, est le stéréotype de la fille brisée par une enfance maltraitante. Elle reporte dans ses relations et ses actes la souffrance qu’elle porte en elle. On ne devient pas une peste sans raison.

McKay, interprété par Algee Smith, est le personnage le plus « normal » de la série. Il doit supporter les ambitions sportives refoulées de son père, mais cela en fait un adolescent presque banal.

Cassie, jouée par l’actrice Sydney Sweeney, est une adolescente qui a grandi beaucoup trop vite. Elle a dû gérer des situations trop traumatisantes plus jeune, liées à la toxicomanie de son père, et continue dans le présent à être confrontée à des épreuves aussi dures que l’avortement.

Lexi, interprétée par Maude Appatow, est la sœur de Cassie. Confrontée au même passé que sa sœur elle semble s’en être mieux sortie. Mais ne vous fiez pas aux apparences, ce personnage, très proche de Rue, qui n’a pas encore eu son propre épisode risque bien de vous surprendre.

La saison 1 d’Euphoria s’articule donc autour de ces adolescents, tous plus paumés les uns que les autres. Chaque épisode vous fait découvrir un personnage et ses interactions avec les autres membres du groupe. La saison se termine sur un épisode chorale qui mêle tout ce petit monde et le final laisse place à plusieurs interprétations. La saison 2 était donc attendue avec impatience par les fans, elle commence ce lundi 10 Janvier sur Be tv.

Les thèmes de la série Euphoria

Vous l’aurez compris cette série n’aborde pas les thèmes feel good des séries teenagers habituelles. C’est une reproduction fidèle des méandres de la génération Z. Le réalisateur Sam Levinson aborde les sujets classiques de l’adolescence : la perte de repères, les premières amours et trahisons, la recherche de comment se construire en tant que presqu’adulte, etc.. Mais il met également en lumière des thèmes plus noirs, souvent absents de ce genre de séries qui pourtant sont symptomatiques de la jeunesse actuelle.

Les thèmes un peu tabous dans l’Amérique puritaine comme : l’avortement, les violences sexuelles, le plaisir féminin, les parents abusifs, la transidentité ou encore l’homosexualité. Mais également le fléau de cette décennie qui tue 1 personne toutes les 7 minutes aux États-Unis, la drogue. Vous suivez la descente aux enfers de plusieurs personnages incapables de se sortir de la spirale morbide de l’addiction.

Euphoria est également une série ancrée dans son temps et dans l’actualité. Dans l’ère post #metoo, elle dénonce la masculinité toxique et les ravages qu’elle peut causer de père en fils. Les personnages féminins forts et qui s’assument, comme Jules ou Kat, sont un parfait exemple de cette génération Z qui place le droit des femmes et l’égalité au centre de ses préoccupations.

Euphoria est donc une série forte, parfois dérangeante, mais nécessaire pour tendre le miroir vers cette génération qui fournira les adultes de demain.

La réalisation de la série Euphoria

En résumé, cette série offre un casting d’acteurs époustouflants, elle aborde des thèmes passionnants, mais est-ce tout ? Non, Euphoria est également réalisée avec une esthétique et un univers visuel original. Le réalisateur Sam Levinson a créé le parfait écrin pour capter l’évolution de ses personnages. Lorsque vous plongez dans les trips drogués de Rue, la caméra semble également être sous drogue. Le cadrage et les travellings suivent Zendaya et ses hallucinations, l’écran bouge et donne cette impression de flotter puis de sombrer avec elle.

Les jeux de lumière installent les différents états, les couleurs psychédéliques vous aident à entrer dans la psyché des personnages. Les couleurs plus douces et claires sont privilégiées pour les scènes en journée, dans le quotidien plus « réel ».

Les musiques utilisées dans la série ont également une grande importance. Elles sont le prolongement de l’état d’esprit des personnages. La musique s’emballe avec leurs émotions, devient étouffante dans les scènes plus dramatiques ou douce lors des moments de calme.

Tout cela crée la sensation d’être vraiment à côté de ces adolescents, de ressentir ce qu’ils ressentent et de vibrer avec eux. Un atout de plus pour rendre cette série addictive et inspirante.

N’attendez plus si vous n’avez pas vu la saison 1, il ne vous reste pas beaucoup de temps pour la dévorer avant la sortie tant attendue de la saison 2. À vos écrans, prêts, partez !

Crédits images @HBO