Qu’est-ce que l’IoT ou l’internet des objets ?
Vos amis qui bossent pour une start-up tech l’ont sans doute déjà évoqué devant vous, mais savez-vous exactement ce qu’est l’IoT, également appelé Web 3.0 ? Afin de tout comprendre sur cette innovation majeure et immanquable, on vous explique comment fonctionne et à quoi sert le business des objets connectés.
IoT, prononcé « aïe haut thi ». Beaucoup en parlent, mais peu savent ce que cet acronyme renferme. Ces trois lettres proviennent d’une expression en anglais, « The Internet of Things », soit « l’internet des objets ». Et il s’agit tout simplement de la troisième évolution d’internet. Rien que ça. Après le fameux Web 2.0, place au 3.0. Logique, donc, d’y consacrer un article.
Le concept étant en constante évolution, il n’en existe pas de définition très précise. Platement dit, « l’internet des objets » est la tendance qui consiste à connecter des objets physiques à internet. Il englobe donc tout l’écosystème des objets connectés, ainsi que les données qu’ils s’échangent tout seuls comme des grands, sans intervention humaine. La condition indispensable à cet échange de données (le fameux Big Data), c’est un réseau internet sans fil (wifi, 4G ou Bluetooth) ultra-performant et rapide. Le nombre de données récoltées et émises par ces objets connectés est énorme, voire impossible à chiffrer. Mais une chose est sûre : il augmente de jour en jour. Les analystes prévoient une amplification et chiffrent à 150 milliards le nombre d’appareils connectés d’ici 2025.
Qu’est-ce qu’un objet connecté ?
Un objet connecté, c’est un objet physique équipé d’une puce ou de capteurs qui lui permettent d’aller au-delà de son usage initial. Grâce à eux, il devient super performant et peut proposer de nouveaux services. Cet objet est capable de communiquer avec un ordinateur, un smartphone, ou une tablette via internet. Quand ces objets connectés sont utilisés pour améliorer la vie quotidienne à la maison, on parle de domotique.
Parmi les objets connectés les plus répandus, on trouve les smartphones (évidemment), les Smart TV (bien sûr), les enceintes connectées (ben oui !), les montres connectées, les babyphones connectés, les thermostats connectés, les réfrigérateurs connectés, les balances électroniques connectées, etc. Vous l’aurez compris, l’adjectif « connecté » renvoie souvent à l’internet des objets. Eh oui, presque tous les objets peuvent aujourd’hui être connectés par internet ! Ils produisent alors un grand nombre de données qui peuvent être utilisées par d’autres objets ou logiciels.
Dans la plupart des cas, le smartphone est un outil indispensable dans un écosystème IoT, puisqu’il devient en quelque sorte la télécommande de contrôle des autres appareils. Le téléphone contient ainsi énormément de capteurs, récupère beaucoup de données (pensez à votre GPS, votre podomètre, votre caméra intégrée, etc.) et fait tourner beaucoup d’applications qui utilisent ou produisent également des données. Et le plus important : il est relié à un réseau internet sans fil grâce à la 4G. C’est tout ce qu’il lui faut pour être le prince de l’IoT.
Astuce
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Comment fonctionne l’internet des objets ?
Si la définition de l’IoT n’est déjà pas simple, l’explication de son fonctionnement ne va rien arranger. Pour ne pas vous inonder d’informations trop techniques, retenez ces quatre éléments : objets connectés, données, réseau sans fil, plateforme IoT.
Nous l’avons dit, les objets connectés contiennent donc des capteurs. Ce sont ces capteurs qui s’occupent de rassembler et collecter les données. Ces données vont transiter entre les appareils eux-mêmes grâce à internet, et arriver sur une plateforme IoT pour être analysées. Une fois qu’elles sont analysées, la plateforme envoie une réponse, une solution ou un ordre à l’objet connecté.
Par exemple, si vous possédez un thermostat connecté, ce dernier reçoit les données de géolocalisation issues de votre smartphone. Ces données vont transiter de votre smartphone via internet, arriver sur la plateforme IoT, être analysées puis envoyées vers le thermostat. Il pourra donc en conclure que vous approchez de la maison. Grâce à ses capteurs intégrés, ce petit malin pourra régler la température de votre logement avant votre arrivée. Vous n’avez rien à faire ! Ce système IoT classique fonctionne donc grâce à l’envoi, à la réception et à l’analyse continue de données, dans un principe de boucle rétroactive.
À plus grande échelle, les données recueillies par le thermostat de chaque utilisateur peuvent être analysées par des fournisseurs d’énergie dans le but d’optimiser leurs services.
Prenons un autre exemple, que l’on connait tous. Dans un passé pas si lointain, nous pouvions localiser la station de taxis la plus proche sur notre téléphone, en tant que point fixe sur une carte, ou bien trouver leur numéro de téléphone sur le Web. Ça s’arrêtait là. Avec l’IoT, on peut désormais localiser la voiture la plus proche, comme le fait l’application Uber. Magie ? Non, technologie ! Grâce à la géolocalisation relevée par les capteurs IoT de votre smartphone et de celui du chauffeur, l’app connait vos deux positions en temps réel, et l’application n’a plus qu’à croiser ces deux données. It’s a match !
Finalement, à quoi ça sert vraiment ?
Si vous pensiez que l’IoT ne servait qu’à vous permettre d’en faire le moins possible au quotidien, vous vous fourrez le doigt dans l’œil. Au-delà de notre petit confort matériel, l’IoT a beaucoup d’autres champs d’application et se révèle être une source intarissable de solutions, tout spécialement face aux problèmes climatiques et à la consommation excessive d’énergie.
À terme, l’IoT pourra permettre une circulation routière plus sûre (grâce entre autres aux voitures autonomes et caméras connectées), un approvisionnement énergétique plus respectueux de l’environnement, une production industrielle qui répond rapidement à la demande, un meilleur contrôle de la santé grâce à des bracelets qui détectent et signalent les maladies, une utilisation plus écologique et plus efficace des ressources grâce aux chauffages ou capteurs autorégulateurs… Bref, un monde idéal. Ce n’est pas pour demain, mais ça arrive. Notamment avec les Smart Cities.
En Espagne, la ville de Santander a installé des milliers de capteurs qui mesurent le trafic. Une application fournit des informations sur la circulation en temps réel et guide les conducteurs vers une place de parking gratuite. Plus près de chez nous, à Amsterdam, vous êtes éclairés par des lampadaires intelligents : s’il n’y a pas de piéton ou de voiture à proximité, ils s’éteignent. De quoi réduire la dépense et les coûts énergétiques, et diminuer la pollution lumineuse. Et ce n’est que le début. Imaginez un monde où tout serait connecté, où chaque objet du quotidien deviendrait autonome et s’autoajusterait instantanément à nos besoins ?
Et la sécurité dans tout ça ?
Comme face à tout progrès technologique, il faut bien sûr rester prudent. Si ce Web 3.0 ouvre des possibilités immenses, il soulève aussi des questionnements, principalement à propos de la sécurité et de l’utilisation tierce des millions de données, parfois très personnelles, qu’il utilise et transporte. Où vont-elles, qui les utilise et à quelles fins ? Ce sont des questions sur lesquelles planchent de nombreux experts. Pour savoir comment assurer à votre échelle la sécurité de votre maison connectée et éviter que vos appareils et vos données ne tombent entre de mauvaises mains, vous pouvez consulter cet article.